Genres discursifs et positions énonciatives disciplinaires : une construction précoce indispensable aux apprentissages de tous

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Jaubert, Martine et Rebière, Maryse, “Genres discursifs et positions énonciatives disciplinaires : une construction précoce indispensable aux apprentissages de tous ,” Bibliothèque numérique Paris 8, consulté le 2 mai 2024, https://octaviana.fr/document/COLN0043_11.

À propos

Intervenantes : Martine Jaubert et Maryse Rebière (Lab-E3D, Université de Bordeaux)

Apprendre à parler à l’école suppose de s’approprier les pratiques langagières inhérentes aux disciplines, c’est-à-dire les modes d’élaboration de significations qui leur sont propres et que caractérisent les genres discursifs. Il revient à l’école de permettre aux élèves, en chaque discipline, de mettre en œuvre ces nouveaux modes d’agir-parler-penser éloignés des usages quotidiens du langage et dont sont tributaires les savoirs. Tout travail de construction cognitive et langagière s’appuyant sur des pratiques construites antérieurement et qui en constituent le « terreau », les enseignants jouent un rôle décisif dans l’articulation des usages déjà-là avec les savoirs et pratiques nouveaux ainsi que leur réorientation du point de vue disciplinaire. En l’absence de cet enseignement, le risque est grand que les élèves les plus éloignés de l’école n’apprennent ni les genres discursifs disciplinaires ni les savoirs qu’ils énoncent et légitiment. Dans cette perspective, l’école maternelle, a une fonction primordiale. En effet, lorsque les enfants entrent à l’école, leur « capital » cognitif et langagier est hétérogène et fortement différenciateur si l’enseignant n’assure pas cette culture initiale, soubassement de tous les apprentissages scolaires. C’est à l’école maternelle que les élèves commencent à ancrer leurs énoncés dans chaque domaine d’activité et à les organiser dans des genres nouveaux. Pour l’enseignant, il s’agit ainsi de leur permettre de construire, différencier et spécialiser progressivement les points de vue disciplinaires et de tendre vers les positionnements énonciatifs nécessaires aux apprentissages.

Nous nous proposons d’étudier des stratégies d’étayage magistral, au sens brunérien, visant à initier des positions énonciatives « disciplinaires » dès la petite section et l’inscription des discours dans des genres nouveaux spécifiques, pour favoriser les apprentissages présents et à venir de tous les élèves

Sujets

Sociologie de l'éducation Sociolinguistique Langue française Pédagogie

Auteur

Jaubert, Martine Rebière, Maryse

Source

Paris 8

Date

2022/11/15

Identifiant

COLN0043_11

Droits d'accès

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