Du tableau à l'installation

À propos

Cette thèse porte sur l’étude d’une vision plastique de l’espace paysager tunisien allant du tableau à l’installation. Couvrant la période de l’époque coloniale à nos jours, elle part de l’hypothèse que le paysage se construit et est une vision mentale. Ce travail se situe à l’intersection de deux champs de notre recherche : l’itinéraire historique et le parcours analytique. Pour la recherche, le parcours historique a été choisi car l’élaboration du paysage et son appréhension dépendent à la fois d’étapes humaines, comme la venue de Paul Klee en quête de la lumière mais aussi des événements, comme la naissance de l’École de Tunis, l’Indépendance, les revendications nationales, la quête de soi, de l’identité tunisienne. Mais, le fil de l’histoire ne suffit pas à fonder une problématique. La thèse a donc voulu offrir un état des lieux, tout en décelant ce qui nourrit et fonde la thématique du paysage pictural tunisien. La notion du paysage existe-t-elle dans l’histoire de l’Art tunisien ? Sur la base de cette problématique la thèse scrute le devenir du paysage qui est passé d’une simple fenêtre encadrant le réel à l’omnipaysage. Cette appropriation totale du réel comme passage du local au global alimentés par les œuvres elles-mêmes et les illustrations, constituent la pertinence d’un nouveau discours sur le paysage. Le paysage est non seulement une réalité caractéristique de la peinture tunisienne mais un art ayant acquis sa singularité voire sa spécificité. La Tunisianité n’est qu’un vocable pour traduire cette réalité déterminant l’originalité tunisienne. C’est par l’existence du paysage que se caractérise un véritable enjeu propre au paysage tunisien. Cette recherche permet de mettre en valeur la naissance et le développement de la construction paysagère à partir d’échange entre les deux cultures : l’Orient et l’Occident. Cet échange a permis, entre autre, l’affirmation d’une identité et d’une originalité dépassant le local et tendant vers l’universel.

This thesis focuses on the study of a plastic vision of the Tunisian landscape space from the table to the installation. Covering the period from colonial times to the present day, it starts from the assumption that the landscape is built and is a mental vision. This work is located at the intersection of two fields of our research: the historic route and the analytical path. For searching, the historic route was chosen because the development of landscape and its apprehension depend on both of human steps, such as the coming of Paul Klee search light, but also of events, like the birth of the school of Tunis, independence, national claims, the quest of self, of the Tunisian identity. But the thread of the story is not enough to base a problem. The thesis thus wanted to offer a State of the art, identifying what feeds and founded the Tunisian pictorial landscape theme. Is the concept of landscape in the history of Tunisian Art? On the basis of this problem thesis examines the fate of the landscape that is passed a simple window framing reality to the omnipaysage. This total appropriation of the real as the powered local to global crossing by the works themselves and illustrations, are the relevance of a new discourse on the landscape. The landscape is not only a characteristic fact of Tunisian painting but an art having acquired its uniqueness or even its specificity. The Tunisianite is only a Word to reflect this reality determining the Tunisian originality. It is through the existence of the landscape that characterized a real challenge to the Tunisian landscape. This research allows to highlight the birth and development of landscape construction from Exchange between two cultures: the East and the West. This exchange allowed, among other things, the assertion of identity and originality exceeding local and tending towards the universal.