Étude des abonné.e.s aux comptes Instagram féministes et contemporains dans le paysage francophone : quand lire et interagir avec des témoignages de violences sexistes et-ou sexuelles devient une entrée dans la lutte pour la cause des femmes

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Depuis l’arrivée en France de la déferlante de témoignages de violences sexistes et/ou sexuelles sur le réseau social Twitter avec la vague #MeToo fin 2017, les pratiques des répertoires d’actions du féminisme contemporain semblent avoir vécues un certain tournant.

L’usage des témoignages, hors-ligne mais aussi en ligne, n’est pas inédit dans l’« espace de la lutte pour la cause des femmes ». En France, on les voit utilisés dans les manifestations des années 1970, mais aussi en ligne dès 2012 sur le Tumblr « Paye Ta Shnek », qui recensaient déjà des récits de harcèlement de rue. La transcription de cette pratique au web date de l’apparition du web 2.0 dès les années 2000 où se développent les plateformes participatives, les réseaux sociaux, et en parallèle les espoirs des « cyberféministes » sur les nouvelles potentialités d’émancipation et d’empowerment offertes par l’espace numérique amplifiés par le groupe militant VNS Matrix, puis les chercheuses Sadie Plant et Donna Haraway.