Quand la presse parle des ultras : le discours des quotidiens français sur les ultras du Paris Saint-Germain entre 2010 et 2017
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Le sport, depuis les jeux antiques, est pensé pour être regardé. Des arènes romaines aux gymnases municipaux, l’architecture des enceintes sportives conjugue inévitablement deux espaces distincts : celui, central, réservé au jeu et à ses acteurs (athlètes, arbitres, staff, etc.). C’est le terrain, zone circonscrite et codifiée, mise en valeur et conçue de sorte que tous les regards convergent vers elle ; et en périphérie de celle-ci, les gradins, secteur destiné à ceux qui n’ont symboliquement et physiquement pas accès au terrain, les spectateurs. Le « spectacle sportif » a ainsi toujours rassemblé, et ce malgré les différentes innovations ayant permis une médiatisation de plus en plus fréquente, de plus en plus instantanée, et de plus en plus performante. L’apparition de la télévision et par conséquent des retransmissions en direct, même si elle a bouleversé les façons de « consommer » le sport, n’a pourtant pas vidé les stades. Mais pourquoi nous rendons nous encore au stade ? La sociologie du sport s’est beaucoup attachée à essayer de comprendre la place qu’occupe ce dernier dans nos sociétés. A cet égard, l’étude des spectateurs et de ceux que l’on pourrait qualifier comme les plus investis d’entre eux, les supporters, peut se révéler très intéressante. De nombreux auteurs ont ainsi comparé le sport à un rituel cathartique, transformant la violence réelle primitive en une « violence maîtrisée », représentée par l’opposition symbolique de deux « camps » (deux équipes ou deux joueurs). Norbert Elias, chef de file de ces théories, a d’ailleurs mis en avant une corrélation entre l’essor des loisirs sportifs (« Sport and Leisure ») et la diminution de la violence dans les sociétés modernes. Considéré comme l’un des facteurs du processus (ou « procès ») de civilisation, l’affrontement factice exposé par le spectacle sportif expliquerait d’une part un certain contrôle des comportements violents, et d’autre part lafréquentation effective des stades, liée à un besoin cathartique.
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