Phénoménologie des écrits orphelins : typologie sémiotique de l’anonymat littéraire
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Cette étude s’intitule donc «Phénoménologie des écrits orphelins»; il convient de définir et d’expliciter les termes de cet alexandrin. Le grand titre ne mentionne pas l’anonymat, présent en sous-titre, et y préfère les «écrits orphelins» pour une raison simple. On tend à confondre et mal utiliser l’adjectif: un écrit, à moins de ne pas avoir de titre, n’est pas anonyme et un auteur, sauf en cas de tragédie familiale, n’est pas considéré comme orphelin. Arguons certes qu’au sens figuré un auteur peut être orphelin de son œuvre, mais il paraît dans ce cas difficile de traiter l’anonymat littéraire. On parle ainsi d’écrits orphelins, auxquels il manque un auteur, et d’auteurs anonymes, auxquels il manque une identité, c’est-à-dire un nom. Dans les deux cas, ce manque peut toucher au lecteur naïf comme à l’érudit: parce qu’on apprécie l’œuvre, qu’on voudrait l’inscrire dans un canevas littéraire plus large, la poursuivre, parce que son analyse nécessite l’identification de son auteur par simple curiosité, intérêt historique ou politique. Au contraire, le manque intervient aussi dans le cas du scandale, de l’opposition farouche et l’envie de revanche, de compte à rendre. Paradoxe : c’est justement ce manque, cette absence, qui personnifie l’auteur anonyme et qui dérange ses lecteurs.
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