L’esthétique des arts technologiques à travers Capitalisme et Schizophrénie I et II de Gilles Deleuze et Félix Guattari

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Dans cette thèse j’examine les conditions de différentiation de l’art contemporain, en mettant l’accent sur les arts technologiques, la fondation théorique de cette différentiation, ainsi que le rôle de Gilles Deleuze et Félix Guattari dans cette fondation. Au vu de cette démarche, je suggère que l'art change pour la première fois après le passage au romantisme, au point que le modernisme, qui finit peu après les années 1970, est aussi une branche du romantisme. Afin de soutenir cette position, j'examine en profondeur les éléments artistiques qui démontrent ce changement, ainsi que les questions philosophiques qui se posent et affectent le domaine des théories esthétiques, insistant sur la question de la subjectivité. Je propose une nouvelle tendance artistique et philosophique pour expliquer ce changement, qui s'appellera Relationnisme et j’explore la relationnalité, un régime qui remplace la subjectivité après une série de débats au cours du siècle dernier, et ses relations avec la production artistique et les conditions socio-politiques. La contribution de Deleuze et Guattari est ici explorée de manière approfondie car leur œuvre “Capitalisme et Schizophrénie I & II” est utilisée pour marquer le passage à la nouvelle ère. En même temps, je traite des questions sur la nature de l’art. Un point principal à ce sujet est la relation de l’art avec la communauté et la réalité sociale et politique. En effet, il faudra ici aborder la question de la relation de l’art avec la société, la machine et le technique, ainsi que comment l’art peut fonctionner comme une machine de guerre contre les agencements de pouvoir et les appareils de capture.

In this thesis, I examine the conditions of contemporary art and the recent developments occurring on the field, focusing on technological arts, related theoretical literature and the impact Gilles Deleuze’s et Félix Guattari’s thinking had in regards to those developments. In view of this approach, I suggest that art changes for the first time after the transition to Romanticism, to the point that Modernism, which ends shortly after the 1970s, had also been a branch of Romanticism. In support of this position, I examine particular artistic elements, as well as a range of philosophical questions raised within, and affect the field of Aesthetic theories, emphasizing on the question of subjectivity. I propose a new artistic and philosophical assemblage, which I call “Relationism”, as an emerging movement that consolidates this change; further, I explore relationality, a regime that replaces subjectivity after a series of debates over the last century, and its relation to artistic production and socio-political context. The contribution of Deleuze and Guattari is explored here in depth, since, as I argue, their work has been seminal for marking the transition to the new era. At the same time, I deal with questions on the nature of art, insisting on the change of its role and its link with the community and the social and political reality. Last, I address the question of the relation of art to society, the machine and the technical, as well as how art can function as a war machine against assemblages of power and apparatuses of capture, key concepts permeating the Deleuzo-Guattarian philosophy.