Folie et littérature dans trois romans latino-américains = Locura y literatura en tres novelas latino-americanas

À propos

Cette thèse s’intéresse à l’étude de la folie chez trois romans latino-américains contemporains, dont les protagonistes sont des « femmes folles ». Un roman de Cristina Rivera Garza, Nadie me verá llorar (1999), l’autre de Patricia Laurent Kullick, El Camino de Santiago (2003), et enfin, Laura Restrepo, Delirio (2004).Tout d’abord, j’analyse les différentes constructions de la folie dans les romans. La lecture que je développe cherche à voir la folie comme figure, comme métaphore, comme image. Pour cela je m’appuie sur la réflexion de Michel Foucault sur l’expérience tragique de la folie. En même temps, je fais l’analyse de la folie par rapport au pouvoir. Et en ensuite, j’interroge le rapport folie-sexualité, étant donné que la sexualité se présente comme force chaotique qui entraîne vers la folie.Je propose ensuite une lecture qui interroge les textes au sujet de la « subjectivité ». En suivant la proposition de Paul B. Preciado, Judith Butler et d’autres, je réfléchis à la subjectivité des personnages à partir de leur construction comme « fictions politiques vivantes », et également à partir de la perspective queer. Celle-ci devient essentielle car il s’agit de femmes protagonistes, et les romans mettent en scène les mécanismes de contrôle et de pouvoir qui s’exercent sur elles dans la culture occidentale. Enfin, j’interroge le rapport de la folie avec la construction d’un sujet fracturé ou en crise. Pour cela, je m’appuie sur la théorie de Léo Bersani, et de Guy Le Gaufey, Didi-Hubermann, Roland Barthes et Soshana Felman entre autres. Ce qui me conduit à traiter le thème de la folie dans le discours, et plus précisément dans le discours littéraire. qui semble le plus à même d’en épouser la complexité.

This study is interested in three contemporary Latin American novels, whose main characters are "crazy women". Nadie me verá llorar (1999) by Cristina Rivera Garza, El Camino de Santiago (2003) by Patricia Laurent Kullick and Delirio (2004) by Laura Restrepo.First, I analyze the different constructions of madness in the novels. The reading that I develop reflects on madness as a figure, as a metaphor or as an image using Michel´s Foucault analysis on the tragic experience of madness as a starting point.  Also, I examine madness in relation to power. And finally, I question the relationship between madness and sexuality.Afterwards, I interrogate the texts in relation to the topic of subjectivity. I focus on the subjectivity of the characters from their construction as living political fictions, following the theoretical proposal of Paul B. Preciado, Judith Butler and others, which will allow thinking from the Queer Perspective. The Queer Perspective plays a central role in this analysis, since the novels delve into the mechanisms of control and power that are exerted on women as political fiction in Western culture.In the final chapter, I intend to interrogate madness in relation to the construction of a individual that is fractured or in crisis, based on the theory of Léo Bersani, Guy Le Gaufey, Roland Barthes and Shoshana Felman, in order to also think about madness in the context of the Literary discourse.