La Gauche prolétarienne (1968 - 1973)

Collection

Science politique

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Etienne, Jean-Paul, “La Gauche prolétarienne (1968 - 1973),” Bibliothèque numérique Paris 8, consulté le 18 avril 2024, https://octaviana.fr/document/17453714X.

À propos

Le mouvement maoi͏̈ste "la Gauche Prolétarienne (GP)" a voulu transposer la violence de mai 68 dans une stratégie d'affrontement avec le pouvoir. Il revendique de multiples filiations : MAO TSE TOUNG, l'anarchisme, le léninisme et la Résistance française. Face à la "subversion", le pouvoir politique recourt aux lois et aux juridictions d'exception. La GP mène son action sur deux fronts, un secteur "ouvert" avec des actions de masse et un secteur "fermé" avec les actions clandestines de la Nouvelle Résistance Populaire, revendiquées comme "illégalisme". Les solidarités affichées posent la question du terrorisme dont le révélateur est l'attentat de septembre 1972 aux Jeux Olympiques de Munich. La GP suscite des organisations chargées de rassembler et nouer des alliances, les Amis de la Cause du Peuple, le Secours Rouge, le Groupe d'Information sur les Prisons (GIP) et le Mouvement des Travailleurs arabes. Elle est en butte à une répression qui s'accentue après sa dissolution en mai 1970 et utilise les procès comme tribune pour contester la légitimité de la "Justice bourgeoise". Elle revendique la mise en place d'une "Justice populaire" : le Tribunal Populaire de Lens dénonçant les accidents du travail dans les mines. L'assassinat d'une fille de mineur à BRUAY-EN-ARTOIS cristallise la "haine de classe" entre "les bourgeois" : le COMITE Vérité Justice appelle à la vengeance. La Gauche prolétarienne constate l'échec de sa stratégie révolutionnaire en 1973 avec l'affaire LIP, "action exemplaire" menée en dehors d'elle, ce qui entraîne son auto-dissolution.

The Maoist movement "la Gauche Prolétarienne" (GP) has intended to adapt the violence of May 1968 into a strategy of clash with authority. It asserts multiple filiations : Mao Tse Tung, anarchism, Leninism and the French Resistance. Faced with "subversion", the political power resorts to laws and special courts. The GP runs its action on two fronts : an "open" sector with mass actions and a "closed" sector with the underground actions of the New Popular resistance, claimed as "illégalisme". The display of solidarities implies terrorism, which was revealed with the terrorist attack of September 1972 during the Munich Olympic Games. The GP gives rise to organisations in charge of gathering and making alliances : "Les Amis de la Cause du Peuple", "Le Secour Rouge", "Le Groupe d'Information sur les Prisons (GIP)" and "Le Mouvement des Travailleurs arabes". It is facing a growing repression which is becoming more acute after the disbanding of May 1970 and uses courts as platforms to question the legitimancy of the "bourgeois Justice". It demands the setting up of a "popular Justice" : the exposure of industrial accidents in mines by the Lens Popular Court. The murder of a miner's daughter in BRUAY-EN-ARTOIS crystallises the "class hatred" against "the bourgeois" : the "Vérité Justice" committee calls up to vengeance. The Gauche Prolétarienne acknowledges the defeat of its revolutionary strategy in 1973 with the LIP case, an "exemplary action" taken without the Gauche Prolétarienne, which leads to its auto-disbanding.

Sujets

Illégalité Maoïsme Procès politiques Travail

Auteur

Etienne, Jean-Paul

Collaborateur

Vincent, Jean-Marie (sous la direction de)

Source

Paris 8, BU - Saint-Denis, Magasin 2, 1875TH

Date

2003

Identifiant

17453714X

N° national de thèse

2003PA2256

Droits d'accès

Accessible à tous

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Discipline (Thèse)

Sciences politiques

Domaine (Dewey)

320 Science politique : l’Etat et le gouvernement