Les variations infinies de la vie

Collection

Philosophie

Citer ce document

Rapczyk, Nicolas, “Les variations infinies de la vie,” Bibliothèque numérique Paris 8, consulté le 20 avril 2024, https://octaviana.fr/document/157354938.

À propos

Cette thèse a pour sujet le relativisme culturel. La question est posée dans la perspective ouverte par la philosophie de Wittgenstein et dans le cadre des controverses récentes qu’elle a suscitées dans les sciences sociales et politiques. Les idées directrices de l’auteur (l’autonomie du grammatical, la relation interne entre la règle et son application, le donné des formes de vie, la normativité de la pratique…) sont confrontées aux conceptions relativistes qui tirent argument de la diversité empirique des cultures pour en conclure à une relativité axiologique généralisée. Je défends l’idée que la philosophie de Wittgenstein n’est pas relativiste, en quelque sens que ce soit (conceptuel, linguistique, épistémique…) et qu’elle permet d’opérer une dissolution (au sens d’une thérapie philosophique) du problème posé par le relativiste. Dans une première partie, je m’intéresse au statut de l’éthique et à la sémantique des propositions normatives dans les premiers écrits de Wittgenstein. La seconde partie est consacrée au ‘paradoxe de la règle’ et à la réfutation de ses interprétations sociologiques. Je me demande notamment quel est ce ‘nous’ auquel renvoie Wittgenstein lorsqu’il parle d’un accord dans nos formes de vie et dans nos jugements. Dans une troisième partie, j’examine plusieurs versions contemporaines du relativisme culturel. Puis je défends la thèse qu’une philosophie sociale inspirée par Wittgenstein et sa méthode d’une ethnographie imaginaire permet un dépassement de l’opposition entre relativisme et universalisme, mais qu’elle n’implique pas l’abandon de toute idée de l’universel si l’on conçoit celui-ci dans les termes d’une épistémologie comparative.

This thesis is about cultural relativism. The question is raised in the perspective opened by the philosophy of Wittgenstein and in the context of recent controversies it has aroused in the social and political sciences. The main ideas of the author (the autonomy of grammar, the internal relation of a rule to acts, the given of forms of life, the intrinsic normativity of the practice...) are confronted with relativist views which appeal to the empirical diversity of cultures to conclude in favor of a generalized axiological relativity. I argue that Wittgenstein’s philosophy is not relativistic, in any sense whatsoever (conceptual, linguistic, epistemic, and so on) and that, on the contrary, it allows for a dissolution (in the sense of a philosophical therapy) of the problem raised by the relativist. In a first section, I concern with the status of ethics and the semantics of the normative statements in Wittgenstein’s early writings. The second section is devoted to the ‘rule-following paradox’ and to refute its sociological interpretations. I wonder especially what is that ‘we’ to which Wittgenstein refers when he speaks of an agreement in our forms of life and in our judgments. In the third section, I survey several contemporary versions of cultural relativism. Then I argue that a social philosophy inspired by Wittgenstein and his method of imaginary ethnography allows overtaking the opposition between relativism and universalism but doesn’t imply a dismissal of any idea of the universal if we conceive it in terms of an epistemology of radical comparison.

Sujets

Reconnaissance (philosophie) Relativisme culturel Raison pratique Norme (philosophie)

Auteur

Rapczyk, Nicolas

Collaborateur

Soulez, Antonia (sous la direction de)

Source

Paris 8, BU - Saint-Denis, Magasin 2, TH2871

Date

2010

Identifiant

157354938

N° national de thèse

2010PA083247

Droits d'accès

Accessible à tous

Conditions d'utilisation

Toute reproduction même partielle est interdite sans accord exprès de l'auteur

Discipline (Thèse)

Philosophie

Domaine (Dewey)

100 Philosophie et disciplines connexes