L'oeuvre d'art comme expérience de vérité

Collection

Philosophie

Citer ce document

Menon, Walter, “L'oeuvre d'art comme expérience de vérité,” Bibliothèque numérique Paris 8, consulté le 20 avril 2024, https://octaviana.fr/document/152359613.

À propos

Au début du XX siècle le tournant linguistique en philosophie affirme le lieu du transcendantal au sein du langage. Dorénavant la structure du langage est comprise selon la perspective pragmatique dérivée de la pensée de Charles S. Peirce, du second Wittgenstein et de J. L. Austin entre autres. Le langage se structure par des actes de parole et des jeux de langage. La dynamique de langage est néanmoins régie par la nécessité du consensus, comme le démontre le pragmatisme de Habermas et Apel. À partir des thèses d’Arnold Gehlen et de Humboldt sur le langage et le comportement humain, Jacques Poulain démontre que le langage est régi par une expérience sensible du référent qui ne se différencie pas de son concept. Cette expérience consiste en une dynamique de projection et réception de sons, la "prosopopée originale", qui construit l'Umwelt. Langage, culture et environnement sont ainsi les noms d'un même phénomène d'expérience sensible qui détermine le champ du réel, c'est-à-dire de l'énonciation possible de la vérité. Joseph Kosuth, à l'instar de Wittgenstein et Ayer, affirme que toute œuvre d'art est un concept dont le référent est ce même concept énoncé de manière tautologique. Selon Kosuth, Duchamp est le premier à mettre en évidence le fondement énonciatif de l'art. Cependant ce que Duchamp met à jour n'est pas la structure conceptuelle énonciative de l'art à travers les ready-mades, mais la structure esthétique et "artistique" de tout acte de langage de n'importe quel jeu de langage. Ainsi le ready-made serait plutôt le nom d'une "opération" d'auto-affection du langage dont le fonctionnement constitue la dynamique de la "prosopopée originale".

At the beginning of XX Century, the influence of linguistic in philosophy affirms the place of the transcendental within language. From then the structure of language has been understood in accord with the pragmatic perspective derived from Charles S. Peirce, J. L. Austin, and Wittgenstein, among others. Language forms itself by speech acts and language games. The dynamics of language is, nevertheless, governed by the necessity of consensus, as demonstrate by Habermas and Apel's pragmatism. Departing from Arnold Gehlen and Humboldt’s theses on language and human behaviour, Poulain demonstrates that language is governed by a sensitive experience of the referent which doesn’t differ from its concept itself. This experience consists of a dynamic of projection and reception of sounds, the “original prosopopea”, which builds the Umwelt. Language, culture and environment are so names for the same phenomena of the sensitive experience which determines the field of reality, or the field of the possible statement of truth. Joseph Kosuth, based on Wittgenstein and Ayer's, asserts that all work of art is a concept where the referent is the same concept expressed in a tautological way. According to Kosuth, Duchamp is the first to put in evidence the assertive Nature of art. However what Duchamp updates through ready-mades, is not the assertive conceptual structure of art, but the aesthetic and "artistic" structure of any act of language of any language game. So the ready-made would be rather the name of an "operation" of language's auto-affection where the functioning constitutes the dynamics of the “original prosopopeia”.

Sujets

Jeux linguistiques Relations entre les arts Ready-made Pragmatique

Auteur

Menon, Walter

Collaborateur

Poulain, Jacques (sous la direction de)

Source

Paris 8, BU - Saint-Denis, Magasin 2, TH2788

Date

2010

Identifiant

152359613

N° national de thèse

2010PA083164

Droits d'accès

Accessible à tous

Conditions d'utilisation

Toute reproduction même partielle est interdite sans accord exprès de l'auteur

Discipline (Thèse)

Philosophie

Domaine (Dewey)

100 Philosophie et disciplines connexes