Théorême de "la femme dans l'oikos"

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Kakogianni, Maria, “Théorême de "la femme dans l'oikos",” Bibliothèque numérique Paris 8, consulté le 26 avril 2024, https://octaviana.fr/document/146282744.

À propos

Au départ du présent travail il y a une hypothèse simple : à supposer qu'on se soustrait à cet a priori mental qui place la femme en victime de l'Histoire. La domination par un pouvoir extérieur est une chose, le pouvoir comme un récit fixe qui forme et construit les sujets, en est une autre. L'idée ici est de tenter une élaboration, tendanciellement formelle, d'un sujet de soustraction à la subjectivité de victime dans la perspective d'une extraction des possibles pour la politique. Nous avons établi comme champ d'expérimentation de notre hypothèse la lecture des quelques textes de l'antiquité classique, avec trois auteurs principaux : Xénophon, Aristote, Platon. Alors que l'invention de l'économie politique construit le concept de l'individu utilitariste, plongé dans les eaux glacées du calcul égoïste, la monadologie de la pensée économique grecque est un sujet collectif, l'oikos : c'est l'unité minimale à partir de laquelle l'économie advient au pensable. Dans un espace qui est le nôtre où l'économie domine et la politique semble inexistante, nous proposerons une visite à l'oikos ancien, là où l'économie est de part en part réfléchie pour servir la condition politique. Il ne s'agit pas de produire une nouvelle fiction du politique, mais d'élaborer les conditions de possibilité d'une subjectivation émancipatrice à partir d'un principe de soustraction et non plus à partir d'un principe d'opposition selon la figure type de l'esclave. On parlera de théorème de "la femme dans l'oikos", dans la mesure où il ne s'agit pas de vérifier une hypothèse mais de la mettre en acte pour en tirer des conséquences.

This work starts off with a simple hypothesis: suppose we remove the mental a priori that places Woman as a victim of History. Domination by an external power is one thing, power as a permanent story that produces and forms subjects is another. The idea here is to attempt a tendentially formal elaboration on the subject of subtraction of the victim's subjection from a perspective of the extraction of possibles in political matter. As experimental site of our hypothesis we chose readings of some classic texts and in particular those of three principal authors: Xenophon, Aristotle, and Plato. The invention of political economy is based in the concept of an utilitarian individual, plunged into the frozen waters of selfish calculation, whereas the economic unity of the ancient Greek thought is a collective subject, the oikos: this is the minimal entity according to which economy becomes a matter of thought. With regard to our situation where economy dominates everything and politics seem inexistent, we propose a visit to the ancient oikos, where the contemplation of economy is structured to serve the political condition. Our goal is not to produce a new political fiction, but to elaborate the conditions of the possibility of an emancipatory subjection based on a subtractive principle, and no longer based on an oppositional principle in reference to the typical figure of the slave. The theorem of "the woman in the oikos" is not about verifying an hypothesis, it's about applying and developing its consequences.

Sujets

Femmes Oikonomia (le mot grec) Victimes Subjectivité Idées politiques Traduction et interprétation

Auteur

Kakogianni, Maria

Collaborateur

Badiou, Alain (sous la direction de)

Source

Paris 8, BU - Saint-Denis, Magasin 2, TH2686

Date

2008

Identifiant

146282744

Droits d'accès

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Discipline (Thèse)

Philosophie

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