Les accords australiens relatifs à la gestion de l'immigration irrégulière dans le pacifique

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L’immigration était un enjeu majeur des élections qui se sont tenues au mois de mai 2019 en Europe et en Australie. Le sujet est particulièrement sensible pour l’île-continent suite à la défaite « historique » au Parlement, du premier ministre australien Scott Morisson, au sujet de la loi Medevac (Medevac Bill). Il a depuis annoncé la réouverture du camp de rétention de réfugiés sur l’île Christmas. Ce dernier avait pourtant été fermé en octobre 2018 après seize années d’activité.

L’immigration et plus précisément, l’immigration irrégulière, n’est pas l’apanage de l’Australie. La « crise » des migrants a conduit le Vieux Continent à conclure un « accord » avec la Turquie le 18 mars 2016. Aux États-Unis aussi, ce sujet est brûlant : le président américain a, pour sa part, menacé de fermer la frontière avec le Mexique. Ce chantage fait suite au plus long government shutdown connu par les États-Unis résultant de l’échec de l’obtention des fonds pour construire le mur « anti-migrants » à la frontière mexicaine. Par ailleurs, les premiers raccompagnements à ladite frontière ont commencé
le 29 janvier 2019. Ils s’inscrivent dans la nouvelle politique « Remain in Mexico » : les migrants devront rester au Mexique durant l’examen de leur demande d’asile, un choix qui pose question quant à sa licéité en droit international. Plus récemment, Donald Trump a manifesté son souhait d’envoyer les migrants en situation irrégulière dans des « villes sanctuaires » démocrates. L’Europe, dont l’accord récent fait débat, n’a pourtant pas innové en la matière. En effet, le choix de déplacer les migrants en situation irrégulière vers un États tiers, en attendant que le statut de réfugié soit (ou non) accordé a été initié dès les années 1970 avec les Haïtiens par les États-Unis avant d’être réutilisé
au début des années 2000 par l’Australie, inspirant par la suite l’Union européenne.