Au pair : care et Pouvoir : Brésiliennes au pair en France : une étude de cas

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L'objectif de ce travail, réalisé en conclusion du Master 2 effectué à l’Université Paris 8- Saint Denis, était d’exposer la démarche d’une recherche et des réflexions qui pourraient être développées dans un doctorat. La recherche porte sur le Programme d’échange au pair et elle trouve son origine dans ma propre participation à ce Programme.

En résumé, nous pouvons dire que le Programme d’échange au pair est basé sur la garde des enfants contre la nourriture et l’hébergement. Cela est regardé par certains comme une possibilité de découvrir une nouvelle culture, et par d’autres comme une forme de travail. Mais, à partir de cette double approche, ce programme peut être utilisé afin d’illustrer une ouverture des frontières, préfigurant l’idée du « sans frontières », du « passage libre » annonciateurs de ce que pourrait être la mondialisation. Néanmoins, le programme n'est pas seulement régi par la « loi du marché », mais présuppose un système normatif donné qui passe par des règles et des conventions.

Ce programme pourrait illustrer l’émancipation des femmes, car ce sont la conquête du marché du travail ou la recherche d’un espace qui les amènent à quitter leur foyer. Cependant, ceci n’est possible qu’en raison d’un besoin de main-d’œuvre sur le marché du travail et de l’ancien système de valeurs selon lequel les femmes doivent s’occuper des enfants et du ménage. C'est-à-dire que le programme d’échange au pair illustre la logique de la mondialisation, y compris ses contradictions, mais qu’il échappe dans une certaine mesure au regard critique, car il est enrobé dans un discours d’échanges culturels : ces échanges ont une durée courte et de plus, sont chargés d’affectivité.