«La Forme et le Contenu» dans l’œuvre de Lucien Goldmann
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Ce travail s’inscrit dans la continuité du projet de mémoire de Lettres présenté en juin 2012. Nous y avions abordé les études de Lucien Goldmann, notamment Le Dieu caché et Pour une sociologie du roman. Notre but était comprendre dans quelle mesure une pensée fondée sur l’idée d’« homologie » permettrait de penser la forme littéraire autrement que comme simple réceptacle d’un contenu constitué ailleurs. Nous étions arrivés à la conclusion que, si cela est vrai pour Le Dieu caché, l’analyse se complique quand il s’agit de Pour une sociologie du roman.
En effet, dans cet ouvrage, Goldmann se consacre à l’analyse d’un genre littéraire, et, par conséquent, à sa forme. Il cesse, ainsi, de chercher des contenus clairs et uniques dans les œuvres étudiées et les envisage désormais en tant que mouvement. Pour lui, le roman est la recherche, nécessairement vouée à l’échec, de valeurs authentiques, conduite par un héros problématique dans un monde de convention.
Dans cette perspective et pour tenir compte de cette évolution, il nous semble que la catégorie de « forme et contenu » est au cœur de la réflexion de Goldmann, de manière explicite ou non, et mérite d’être étudiée dans sa complexité.
Pierre Zima, théoricien de sa sociocritique, affirme que la théorie de Goldmann, qui veut combattre la réification, n’est pas immune à ce processus. Pour lui, c’est l’indifférenciation dans la manière d’exprimer le contenu, c’est-à-dire le manque de pensée sur la forme des textes littéraires, qui est en cause. « En tant que phénomènes uniques, les œuvres littéraires, une fois transposées en d’autres systèmes sémiotiques et rendues commensurables au discours conceptuel, deviennent échangeables […]». Si Zima a raison, cela implique la pertinence du développement du concept « forme et contenu » dans le domaine de la critique littéraire. Cette conceptualisation, si elle a un caractère partiel et hypothétique, puisqu’elle ne concerne que les travaux de Goldmann, peut, nous semble-t-il, aider à affuter notre regard sur la littérature. Dans ce mémoire, nous essayerons d’esquisser une conceptualisation de cette catégorie telle qu’elle apparaît dans Le Dieu caché et dans Pour une sociologie du roman.
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