L’objet en psychanalyse

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Psychologie

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Souza, Maria de, “L’objet en psychanalyse,” Bibliothèque numérique Paris 8, consulté le 26 avril 2024, https://octaviana.fr/document/17234381X.

À propos

En 1926, Sigmund Freud a publié un livre intitulé La question de l’analyse profane pour soutenir la pratique du psychanalyste Theodor Reik, son analysant et élève. Rédigé par Freud trente ans après la découverte de l’inconscient, ce texte comporte un enjeu épistémologique : la délimitation du savoir psychanalytique comme un champ propre du savoir. Freud pensait que ses découvertes ne sont pas essentiellement un moyen de guérison, mais la base d’une philosophie très sérieuse. En effet, les découvertes de Freud, auxquelles s’ajoutent les avancées théoriques produites par Jacques Lacan, apportent une solution concernant la jonction entre les deux substances cartésiennes : l’étendue et la pensée. En 1963, trente-sept ans après la publication de La question de l’analyse profane, Lacan emprunte un texte publié par Theodor Reik sur le chofar pour construire l’objet a comme un mode de jonction entre la substance étendue et la substance pensée, soit entre le corps et le langage. À cette date, Lacan pense cette jonction comme une part de nous-mêmes : une part de notre chair reste prise dans la machine formelle et c’est elle qui donne sa valeur aux systèmes de pensée. Le formalisme logique ne requiert pas seulement notre être de pensée : pour qu’il puisse se construire, une part de nous-mêmes est prise dans la machine. Lacan appelle objet a cette part de nous-mêmes qui joue le rôle d’ambocepteur entre le corps et le langage pour former un système de pensée. Cet objet a – que Lacan appelle objet des objets – se forme dans un lieu jamais repéré jusqu’ici, le lieu central de la fonction pure du désir.

In 1926, Sigmund Freud published a book under the title Concerning “Wild” Psychoanalysis to support the analytical practice of Theodor Reik, his patient and scholar. This text – written by Freud thirty years after the discovery of the unconscious – comprises an epistemological challenge : the delimitation of the psychoanalytic knowledge as a field of knowledge. Freud thought that his discoveries are more than a means to the cure but essentially the basis through a more serious philosophy. Indeed, Freud’s discoveries, to which were added the theoretical advances produced by Jacques Lacan, brought about a solution concerning the link between two Cartesian substances : the matter and the mind. In 1963, thirty-seven years after the publication of Freud’s text Concerning “Wild” Psychoanalysis, Lacan takes a text published by Theodor Reik about the shofar so as to build the object a as a means of linking between matter and mind, that is to say between body and language. On that date, Lacan thinks this junction as a part of ourselves : one part of our flesh is taken in the formal machine and it is precisely this part that supplies the value to the systems of thought. The logical formalism does not require only our being of thought : in order to build itself, one part of ourselves is captured in the formal machine. Lacan names object a this part of ourselves that performs the role of amboceptor between the body and the language to form a system of thought. This object a – that Lacan calls object of the objects – forms itself in a place never situated until the present date, the central place of the pure function of desire.

Sujets

Inconscient Objet (psychanalyse) Désir Identification (psychologie) Thèses et écrits académiques

Auteur

Souza, Maria de

Collaborateur

Alberti, Christiane (sous la direction de) Miller, Gérard (sous la direction de)

Source

Paris 8, BU - Saint-Denis, Magasin 2, TH3132

Date

2012

Identifiant

17234381X

N° national de thèse

2012PA083508

Droits d'accès

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Discipline (Thèse)

Psychanalyse

Domaine (Dewey)

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