Hors de l’avant-garde : son, musique et composition chez Giacinto Scelsi dans la production de sa maturité

Collection

Musique

Citer ce document

Di Giacomo, Andréa, “Hors de l’avant-garde : son, musique et composition chez Giacinto Scelsi dans la production de sa maturité,” Bibliothèque numérique Paris 8, consulté le 26 avril 2024, https://octaviana.fr/document/168728265.

À propos

La production musicale de Giacinto Scelsi est marquée par une coupure qui intervient en 1952, à la suite d’une grave crise psychique. Les compositions qui suivent cette date sont caractérisées par la recherche d’une nouvelle conception du son et de la composition qui redéfinit une esthétique contrastant considérablement avec le « dictat » des orientations sérielles et postsérielles de cette époque. Cette thèse analyse le contexte particulier dans lequel Scelsi commence son activité de compositeur, ses influences non seulement musicales, mais aussi philosophiques et religieuses qui définissent les traits fondamentaux de son approche de la composition. En effet, depuis les Quattro Pezzi su una nota sola de 1959, Scelsi développe une concentration sonore basée sur l’idée d’un son unique, caractérisé par la profondeur et par une dimension temporelle très dilatée. Bien que la littérature musicologique et la critique musicale, surtout dans la presse de vulgarisation, ont considéré ces anomalies de la praxis scelsienne comme étant tout à fait indépendantes du contexte historique et par conséquent comme ayant dessiné sa personnalité comme une monade isolée, il faut désormais aborder l’étude de la production du compositeur par rapport à l’avant-garde de l’après-guerre. Cette « démythification » de la figure de Scelsi amène à une compréhension réelle de ses liens, de ses échanges, de ses contacts directs et indirects avec l’avant-garde, en soulignant une double perspective qui le met en dehors des agencements historiques de cette dernière et à l’intérieur d’un renouveau esthétique dont les conséquences sont encore en pleine évolution.

Giacinto Scelsi’s composing production is marked by a break that occurs in 1952, following a serious psychological crisis. The compositions that follow this date are characterized by the search for a new conception of sound and of composition that redefines an aesthetic considerably contrasting to the “dictat” of the serial and post-serial orientations of this period. This thesis analyses the specific context inside which Scelsi begins his activity as a composer, his influences, not only musical but also philosophical and religious, that define the fundamental traits of his approach to composition. Indeed, since Quattro pezzi su una sola nota in 1959, Scelsi subsequently develops a sound concentration based on the idea of a singular sound, characterized by a “profondeur” (depth) and by a much dilated time dimension. Though musicological literature and musical critique, especially within the mass press, have considered these anomalies in the scelsian praxis as fully independent from the historical context and by consequence have drawn the Scelsi persona as an “isolated monad”, it is henceforth necessary to address the study of the composer’s production in relation to the postwar avant-garde. This “demystification” of Scelsi’s personality brings about a real comprehension of his links, his exchanges and his direct and indirect contacts with the avant-garde, by underlining a double perspective that puts him outside the historical organization of the latter and inside an aesthetical revival, the consequences of which are still in full development.

Sujets

Musique expérimentale Improvisation (musique) Poétique

Auteur

Di Giacomo, Andréa

Collaborateur

Vinay, Gianfranco (sous la direction de)

Source

Paris 8, BU - Saint-Denis, Magasin 2, TH3104

Date

2012

Identifiant

168728265

N° national de thèse

2012PA083480

Droits d'accès

Accessible à tous

Conditions d'utilisation

Toute reproduction même partielle est interdite sans accord exprès de l'auteur

Discipline (Thèse)

Musique

Domaine (Dewey)

780 Musique