Persistance des pratiques horizontales en République Argentine de 1857 à nos jours

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Anthropologie

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Gracia, Guillaume de, “Persistance des pratiques horizontales en République Argentine de 1857 à nos jours,” Bibliothèque numérique Paris 8, consulté le 25 avril 2024, https://octaviana.fr/document/146281837.

À propos

L'Argentine pâtit de clichés (les gauchos, le tango ) dont certains dévoilent, derrière le vernis, des réalités complexes. Ainsi, le puissant mouvement ouvrier de cette République, enfermé dans le cliché réactionnaire d'une adhésion totale et sans ambiguïté à la doctrine péroniste. Pourtant, le monde ouvrier argentin est, à l'origine, quasi-exclusivement européen. A partir des années 1870, plusieurs millions d'italiens et d'espagnols vont fouler ce sol latino-américain les mains pleines de leur luttes, organisations politiques et utopies. Anarchistes pour la plupart mais aussi, pour beaucoup, socialistes, ces méditerranéens vont marquer d'un sceau indélébile soixante-dix ans de la vie politique du pays. Au sortir de la seconde guerre mondiale, le général Perón va jouer, grâce aux caisses débordantes du "grenier de l'Europe", une carte populaire afin de se maintenir au pouvoir, laissant par la même occasion des organisations syndicales que "son" peuple saura largement s'approprier et modeler selon ses propres besoins -prenant exemple sur la période précédente-, faisant souvent fi d'une doctrine plaidant la conciliation nationale. Les graines autonomistes plantées malgré lui rejailliront avec d'autant plus de puissance une fois les dernières illusions sur la réalité cette idéologie évaporées, notamment lors de la formidable réaction populaire face la crise économique et sociale d'ampleur de décembre 2001. Disparus les modèles idéologiques auxquels de rattacher, l'Argentine va se ré-inventer un avenir dont les nettes tendances : la démocratie directe, l'autogestion ou l'assembléisme, constituent une nouvelle vision globale et locale que nous nommons "horizontalisme".

Argentina suffers from many clichés (such as gauchos or tango), which, for some of them, unravel complex realities behind the veneer. Indeed the powerful working world of this Republica is trapped in the reactionary cliché of a total and unambiguous Peronist doctrine and yet the argentinian working world is at the origins almost entirely European. From the 1870s several million of Italians and Spanish came to South America with their heads full of their struggles, politician organisations and utopias. Most of them were anarchists but there were also socialists among them and they marked with an indelible stamp seventy years of the country's political landscape. At the end of World War II , general Peron played a popular card thanks to the full bread basket in order to stay in power. He also enabled unions to gain power, which "his" people appropriated and modeled according to their needs, taking example on the preceeding period and ignoring the doctrine which proned national conciliation. The autonomist seeds he sowed despite himself spattered with all the more power once the last illusions on the reality of a dissolved ideology were scattered, especially in december 2001 during th extraordinary popular reaction against the social and economic crisis. Gone are the ideological models to which associated with. Argentina has to reinvent the future which the clear tendencies, direct democracy, joint worker-management control or general assemblies make up a new global and local vision we would call : horizontalism.

Sujets

Anarchisme Péronisme Mouvement ouvrier Économie souterraine Travail précaire

Auteur

Gracia, Guillaume de

Collaborateur

Chevanne, Jean-Luc (Sous la direction de)

Source

Paris 8, BU - Saint-Denis, Magasin 2, TH2714

Date

2009

Identifiant

146281837

Droits d'accès

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Discipline (Thèse)

Anthropologie

Domaine (Dewey)

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